Gaëlle Guével peintures

8 avril 2009

Pastels, thème développement durable

1mer-daral-08

Limite  – Mer d’Aral « Gravez-moi en mémoire »,

pastel sec (42*60cm), 2008.

La mer d’Aral , symbole de la fragilité des écosystèmes dans les mains de l’homme et de ses priorités économiques …qui se révèlent détruire parfois l’Economie et la santé d’une région entière à moyen terme.

« L’histoire » de la Mer d’Aral est un exemple extrême des dommages que la soif aveugle de profit peut causer à des écosystèmes ainsi qu’à la santé d’une population humaine (notamment sa fertilité), engendrant régression économique et « factures » de dépollution et de restauration des éco – systèmes exorbitantes. Mais cela donne surtout toute la mesure de l’interdépendance des espèces et de la fragilité de la vie.

Je pense que l’on devrait tous avoir cette image d’une mer disparue, de bateaux abandonnés, fantômes d’une activité nourricière dévastée, gravée dans nos mémoires, comme un avertisseur de notre pouvoir dévastateur et de la fragilité de celle qui peut être si puissante ( et elle-même dévastatrice, certes)… notre Planète …C’est un cri de « plus jamais, même à moindre échelle »…

J’ai voulu en faire une belle image, une image à la fois belle et cruelle, ensoleillée et glaciale, douce-amère, peut-être plus facile à graver, à garder en soi, car qui voudrait d’une honte chevillée au corps et au cœur, qui voudrait chez soi d’un regret …sans la présence de deux dromadaires rosés sur une poudre tendre et lumineuse, sous un ciel d’azur !?…

« Histoire de la mer d’Aral ».

Les populations de l’ex-URSS et de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan en ont versé, des rivières de larmes d’eau salée !…Et en verseront encore longtemps, si il leur en reste.

La mer d’Aral a commencé son reflux au cours des années 60 parce que les ingénieurs «  planificateurs »  avaient détourné les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria pour irriguer coton et autres cultures, supposées « rentables » pour la région. Sa salinité croissante a détruit la faune et la flore marines, ravageant par ailleurs le secteur de la pêche (sur 30 espèces de poisson, toutes ont péri sauf 2). L’aggravation des problèmes de santé et d’environnement et de la mortalité affectant les populations riveraines de la Mer d’Aral est la conséquence directe du retrait de la mer et de la pollution des fleuves qui s’y jettent. Le vent emporte les sels des fonds asséchés très loin et les dépose sur les terres arables… Pesticides et engrais des cultures se concentrent dans l’eau fluviale par ailleurs consommée. Près de 5 millions de personnes sont touchées : cancers, perte de fertilité, le taux de mortalité infantile de cette région est l’un des plus élevés du monde, maladies rénales, diarrhées, tuberculose, autres affections graves s’y multiplient…  « prix à payer » pour une culture de coton « non raisonnée » développée depuis 45 ans..

Pour une info complète : historique complet, causes et conséquences détaillées, remèdes…voir le mémoire universitaire suivant : « La plus grande catastrophe écologique due à l’homme : l’Aral ».

http://www.univ-st-etienne.fr/crenam/donnee/cours/cubi/cubiaral.htmlBibliographie : – LETOLLE (R.) / MAINGUET (M.), 1993.- Aral. Ed. Springer-Verlag, Paris.

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